MON INTENTION

Je suis zinneke, mi-wallonne, mi flamande…




 Zinneke, chien bâtard sans race, est un terme utilisé dans la ville de Bruxelles, définit par sa mixité. Relativement jeune, la Belgique indépendante depuis 1830, est le produit d’une fusion de deux cultures, la culture Wallonne et la culture Flamande.
 
 L’objectif de mon travail est de créer une unité belge qui permet de réunir les Flamands, les Bruxellois, les Francophones et les Germanophones. Il y a une dizaine d’années une volonté de séparatisme, souhaité par le parti politique « nieuwe-vlaamse Alliantie » crée par Geert Bourgeois en 2001 souhaitait une Flandre indépendante. Ce mouvement fortement controversé, mis en avant par l’excessif Bart De Wever, a généré une grande panique parmi les Belges.
Aujourd’hui ce parti monte fortement dans la région flamande et renforce une défiance entre les trois régions; la région Bruxelloise ,la région Flamande et la région wallonne. La montée croissante de ce parti confirme qu’il y a bel et bien des tensions et des différends entre le nord et le sud du pays. Pourtant « L’union fait la force » est la devise nationale du pays, or la Belgique est malheureusement divisé en deux.
 Par le biais d’un travail graphique, mon souhait a été de créer une communion entre les régions en mettant en avant ce qui nous rassemble au quotidien.  J’ai cherché des liens par rapport a nos ressemblances et non pas nos différences, car les préjugés que nous avons les uns envers les autres nous éloignent et nous empêchent de nous rencontrer réellement.
Cependant, durant certaines occasions, notamment les évènements sportifs, dont le foot en est un bon exemple, nous retrouvons en tant que supporters cette force solidaire. C’est durant ces moments-là qu’on ne se distingue pas les uns des autres. On est Belges, peu importe si on est Flamands, Wallons, Bruxellois ou Germanophones. Les frontières n’existent plus et nous retrouvons une complicité.


 Malheureusement cette fusion n’est pas toujours apparente dans la vie quotidienne. Les politiciens ont une grande part de responsabilité dans ce chaos. Parce qu’au final, quand on est unis, comme dans la capitale de Bruxelles où les Flamands et les Francophones cohabitent  (même si les flamands sont en minorités) il n’y a aucune tension qui règne. En tout cas pas de tension qui provoque des polémiques.


 Tout au long de mon travail, je m’y suis prise de manière imaginaire. Etant donné que la Belgique est le pays du surréalisme et le représente au quotidien. Je cherche à retrouver dans mon travail une légèreté pour aborder ce sujet de séparation. Dans ma carte géographique, mon objectif est de représenter la Belgique idéale, de manière utopiste, comme si la carte avait été secouée. Une Belgique où les Ardennes, les transports en commun et la Mer du Nord (qui devient la Mer Centrale) sont accessibles à tout le monde. Les provinces sont mélangés et les Belges, représentés par des chiens bâtards, cohabitent. J’accorde, dans mon second objet, beaucoup d’importance aux expressions. Ce sont elles qui caractérisent la Belgique, car c’est dans notre langage qu’on réalise au premier abord que nous ne sommes pas Français ou Néerlandais tout en l’étant un peu. Beaucoup d’expressions sont ancrées en nous sans même que nous nous rendons compte qu’elles sont Belges. Même si chaque province à sa particularité.