Cela fait cinq ans que je travaille en tant qu’étudiante au Théâtre Marni*. Ma mission est de faire la promotion, sous forme de bannières e-mail ou pour les réseaux sociaux, de concerts et spectacles. De temps à autre, il m’arrive de faire des annonces papier, comme pour le journal communal d’Ixelles, mais cela reste rare. Pour plus de facilité et de rapidité dans mon travail et dans ma communication avec l’équipe du théâtre, j’ai créé des templates. Cet été, je me suis lassée de ce travail.
Lors de mes recherches pour le workshop « Publiez tôt, publiez souvent » de Romain Marula, en octobre, il m’a semblé intéressant de mettre en avant la dualité que l’on peut percevoir entre les systèmes graphiques d’institutions culturelles et les chartes graphiques corporate. On remarque aujourd’hui que ces nombreuses identités suivent le schéma d’une économie libérale et sont pensées dans un esprit corporate. Ma démarche serait donc de déconstruire ou d’expérimenter des solutions pour une identité, ou un système, plus flexible, évolutif, composite et réappropriable.
Un deuxième aspect m’a frappé dans mon travail au sein du théâtre, les connaissances graphiques étant non égal entre le commanditaire et le graphiste. Il existe des incompréhensions qui s’imposent, par exemple, travailler autour d’une image de mauvaise qualité, etc. J’aimerais alors proposer des solutions pour tout graphiste en questionnement et en recherche d’inspiration.
J’aimerais me pencher sur la création d’une publication qui retrace, dispose, superpose différentes recherches et écrits autour d’identités ou systèmes graphiques. Des exemples qui sortent du cadre corporate et laissent place à une approche plus artistique. Ensuite, j’aimerais diriger et transposer mes recherches autour de la charte graphique d’une institution. L’idée serait de casser ce stéréotype de la charte graphique cohérente, répétitive. Réutilisation, réinterprétation, récupération.