comic
avec
lisa
tomassini
J’ai souvent du mal à me rappeler de certains événements ou moments de ma vie et je me pose souvent des questions sur ce que sont les souvenirs. Les souvenirs qui existent dans notre tête sont-ils réels ou recréons-nous des souvenirs à l’aide de photos ou d’histoires racontées par nos proches ?
Mon idée était de faire ressentir, via des objets graphiques, les émotions qui émergent quand j’évoque mon passé.
Lors de la première table ronde organisée le 13 septembre à l’école avec l’ensemble de la classe, nous avons chacun.e à notre tour présenté nos premières idées de TFE aux professeur.e.s. En présentant mon idée, je me suis vite aperçue qu’iels n’étaient pas emballés par mon choix. De leur point de vue, mon sujet était trop vague et iels avaient du mal à comprendre ce dont je voulais parler.
À ce moment, je me sentais réellement perdue : je n’avais aucune envie de changer de sujet. Pendant près d’un mois, je n’ai plus été capable d’avancer : chaque fois que j’essayais d’y penser cela ne menait à rien.
En octobre, nous avons eu l’occasion de suivre un workshop de trois jours organisés par Romain Marula. L’intitulé du workshop était « Méthodologie de la recherche ». Ces trois jours étaient l’occasion pour nous d’avancer sur notre projet de TFE. Le but était de définir un sujet pour celleux qui n’en avaient pas encore. Lors d’un entretien avec Romain, j’ai compris que je ne devais pas nécessairement porter mon choix sur un sujet que je connaissais déjà. Il m’a conseillé de faire une liste de tout ce que j’aimais sans trop y réfléchir.
C’est cette liste qui m’a mené à mon sujet actuel. Sur cette liste, j’avais noté « création de typo ». Je me suis alors souvenue qu’il m’était souvent arrivé de me poser des questions sur l‘utilisation de la Comic Sans. L’utilisation de cette typo est terriblement fréquente au point que j’ai l’impression de la croiser partout sur mon chemin : sur des affiches, des enseignes et d’autres supports.
Je me suis souvent demandé pourquoi cette typo était surutilisée alors que dans le monde du graphisme, elle est particulièrement critiquée.
J’ai soumis mon idée à Romain. Il l’a trouvé intéressante et a été sensible à mes motivations.
Avant de commencer à rassembler la documentation, je me suis posée trois questions : D’où vient la Comic Sans MS ? Pourquoi est-elle détestée par les graphistes ? Pourquoi est-elle adorée par les non-graphistes ?
À la fin du workshop j’avais créé un petit livret avec les informations que j’avais rassemblé sur la Comic Sans.
Par la suite, j’ai poursuivi ma recherche d’information. J’ai beaucoup aimé ce travail de collecte de documentation, d’anecdotes, etc. Mais, par la suite, je suis arrivée à un certain point où je ne savais plus quoi faire de toutes ces informations. Ces recherches me prenaient beaucoup de temps et j’avais le sentiment de n’avoir rien de concret. Or, nous étions déjà en novembre. Je suis donc retournée chercher conseil auprès de Romain. Il m’a proposé des solutions pour trier ce surplus d'informations et de les mettre en page pour créer un livret de documentation. Cela m’a aidé à ébaucher une structure et une approche.
Sur les trois objets graphiques que nous devons réaliser, j’en ai défini deux : Je veux tout d’abord effectuer un travail de publication sur la Comic Sans. J’ai eu un entretien avec Olivier Bertrand qui m’a beaucoup aidé à comprendre en quoi consiste ce genre de projet. Je suis actuellement en train de collecter des images d’utilisation de la Comic Sans dans différents secteurs. Ces images serviront à illustrer à quel point cette typo est surexploitée.
Mon deuxième objet graphique serait une série d’affiches créées avec la Comic Sans. Je garderai une trace de tous les essais (ratés ou non) pour illustrer l’évolution de mon travail. Le but de cette série est de montrer qu’il est possible de créer un objet réussi graphiquement avec cette typo pourtant si décriée.
Il me reste encore à trouver une idée pour mon troisième objet graphique. En regardant en arrière, je me rends compte que tout commence à devenir plus clair dans ma tête, je vois enfin où je vais avec ce projet.