La créativité sans limite qui accompagne l’acte artistique empêche-t-elle toute restriction liée, par exemple, à une saine gestion des ressources ou à une limitation des déchets ? Pour le dire autrement, l’art justifie-t-il par lui-même les déchets et consommations d’énergie nécessaire à sa production ? Alors que la planète va mal, les artistes peuvent-ils faire l’économie d’une réflexion sur ce thème ?
À l'ESA Le 75, la consommation de papier ou d’énergie, les matières toxiques dégagées par l’utilisation de certains produits, les restes de pellicules photos, les encres, les essais et brouillons multipliés à l’envie, etc… sont générateurs d’un nombre incalculable de déchets ou de dépenses énergétiques qui participent chacun à leur manière à l’atteinte de notre planète. Est-ce encore justifiable ? Evidemment, personne ne nous demande d’arrêter de créer. Car l’art nous apprend, nous inspire, nous fait vivre, … Et surtout l’art témoigne. Nombreux sont les artistes qui, depuis des années dénoncent les dérives de notre société de surconsommation.Le mouvement «ready made », le « recycled Art » qui transforme nos déchets en ressources artistiques, ou plus récemment la naissance de « l’art vert » témoignent, parmi bien d’autres mouvements, de la volonté des artistes d’orienter une partie de leur message autour de la question de l’écologie. Mais dans le cadre de ce travail, ce n’est pas le message et les créations des élèves du 75 que nous allons tenter de mobiliser à la cause écologique. Ce sont leurs actions quotidiennes permettant leurs productions artistiques que nous voudrions inscrire dans une démarche plus éco-responsable.
Le 75 se définit comme étant une école supérieure des arts. Elle se donne pour mission de nous apprendre l’ouverture d’esprit, la pensée critique, et un certain sens de l’engagement. Elle forme des jeunes artistes à avoir une voix dans ce monde et à être différents. Il est donc utile pour le 75, d’éveiller une certaine conscience/ compréhension de la situation actuelle concernant notre terre. Il est nécessaire que le 75, de rendre plus responsable ses élèves/citoyens artistiques pour qu’ils puissent réfléchir toutes leurs démarches dans une logique d’impact minimum sur la planète. Aujourd’hui chaque geste, petit ou grand, participera au changement. N’attendons plus que ce dernier vienne du gouvernement car il sera alors trop tard. A défaut de pouvoir agir en grand, chaque individu pourrait changer certaines habitudes pour les rendre un petit peu plus éco-responsables.
Mon travail s’est ainsi développé à partir de recherches générales sur l’écologie, d’un état des lieux du 75 au niveau de son empreinte écologique, et d’interviews qui m’ont permis de mieux comprendre comment fonctionnait chaque option de notre école et quel type de déchets elle produit. Le résultat de ses lectures et enquêtes m’a amenée à constituer un mode d’emploi à destination des élèves du 75. Son objectif est double : sensibiliser les élèves à la pollution qu’engendre leur activité et aux conséquences de celles-ci, ainsi que les petits gestes possibles pour diminuer leur impact.
"Encore des directives sur notre manière de vivre et de faire les choses" me direz-vous sur un ton exaspéré. Ce travail se veut positif et vise à ce que les artistes prennent ce qui les intéressent, pas à pas, pour rendre une partie de leur art plus éco-responsable. Ce mode d’emploi ne doit pas se lire comme un guide exhaustif, mais comme la première pierre d’une démarche qui devra se poursuivre tout au long de notre carrière pour orienter notre agir et nous inscrire, tout entier, dans une écologie de l’action concrète.
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En gravure, on utilise des vernis (avec tous les noms des composants sur l’emballage). Ces vernis, nous les appliquons sur les plaques de zinc. Il y a également du white spirit. Cependant, nous utilisons très peu d’acétone. Nous l'utilisons uniquement dans le cas où il y aurait de la colle. On retrouve en gravure également des encres grasses Charbonnel. Ces encres peuvent être uniquement retirées avec du whitespirit , tout comme les vernis. Par contre, les encres grasses pourraient très bien être enlevées avec des huiles alimentaires. Mais, le problème est qu'il n'y a pas d’eau chaude dans nos locaux. Je le fais déjà chez moi avec des huiles alimentaires périmées mais je peux ensuite me savonner les mains avec de l’eau chaude pour retirer la graisse. Ce qu’on fait également, c’est mettre les loques qu'on utilise pour retirer le vernis ou l'encre dans une poubelle à couvercle fermé spécifique. Cela nous permet ensuite de réutiliser ces loques. Il faudrait demander à Joelle si ces loques sont ensuite recyclées ou si elles sont mises dans une poubelle spéciale ou non. Il y a une autre poubelle, dans le local de gravure, pour des papiers qui sont imbibés d’encres. Mais malheureusement, cette poubelle devient une poubelle pour tout.
Je ne sais pas. Ici non. Peut être qu'ils devraient être brulés ou mis à part dans certaines poubelles. Il faudrait demander à Joelle. Alors ceci est de la colophane qu’on utilisait dans le temps, mais cela s'est avéré mauvais pour la santé. J’ai suivi un stage de gravure non nocif et cela m'a mené à ne plus l’utiliser. Actuellement, on remplace la colophane par de la laque ou de la colle en bombe. Évidemment, on va le faire a l’extérieur. Je ne sais pas si c'est réellement mauvais pour l'environnement mais cela l'est en tout cas pour la santé.
Je ne sais pas. On a des poubelles spéciales pour les produits mordants. Ici, par exemple, on a du sulfate de cuivre mélangé à de l’eau et du sel de table. Ce mélange ne doit absolument pas être jeté dans les égouts, car il mord le métal. Toutes les canalisations seraient alors mordues. Donc ici, on a une poubelle chimique que Joelle donne au début de l’année. Et ici, c’est une armoire pour les produits inflammables.
Par accident, certains produits débordent parfois dans l'évier mais normalement, quand le bac qui se situe dans l'évier est rempli de produits chimiques, on le met dans un bidon. Cela arrive parfois que le contenant déborde, mais comme les produits chimiques sont dilués dans l’eau c’est moins grave. Dans le local de gravure, comme il n'y a que de l’eau froide, on prend du produit détergent (qui est un peu granuleux) et l’encre grasse s’enlève facilement. On utilise du marc de café également. On le récupère de la machine à café et c'est donc de la récupération. Le marc de café est un peu abrasif et permet d’enlever le corps gras des mains. Le white spirit est parfois tellement agressif et a une odeur très forte que ce genre de technique est plus doux. Avant on utilisait des acides dans notre pratique. Il fallait travailler avec un masque et des lunettes. Si on oubliait les plaques de métal, cela continuait à mordre et il y avait des émanations. Le sulfate de cuivre, qu'on utilise maintenant, n’attaque pas les mains et n'a pas d’odeur. C’est bien meilleur.
Comme les papiers sont souillés d’encres on ne les met pas dans la poubelle papier. Nous sommes obligés de les mettre dans la poubelle ordinaire. Par contre, on n’achète évidemment pas de beaux papiers pour les tests.
En ce qui concerne le matériel, chacun achète sa bonbonne de laque. Dans le minerval, ce qui est compris sont les plaques de métal et les encres. Le reste c'est aux étudiants d'acheter. L'achat de ce type de matériel a un certain coût donc ils doivent l'acheter eux-mêmes. Pour le recyclage, on a stocké le reste du métal. On devrait un jour demander aux éboueurs de prendre notre métal pour qu'ils le recyclent. Ce serait dommage de jeter cela dans les poubelles. Ce métal pourrait même être refondu et réutilisé.
J’ai une connaissance qui est abonnée aux différents journaux et qui donc me les gardent. Cela permet de tamponner le projet pour enlever l’eau du papier et ils sont au final bien imbibés. Quand les pages de journaux ne sont pas trop fraîches, elles nous permettent de coincer nos impressions et de les faire sécher entre des planches. Certains élèves mettent des torchons entre leurs planches mais il ne doit pas y avoir de gaufrage, sinon cela laisserait une marque sur le projet. De plus, il y aura inévitablement un peu d’encre sur les torchons et il faudra les laver. Le journal, par contre, est déjà un papier recyclé non ?
Il faut voir. Il faut peut être utiliser beaucoup d’eau pour laver ces tissus. Il faut savoir aussi que l'on va souvent utiliser les feuilles de brouillon à côté des imprimantes pour des essais et des repérages. J'ai oublié de parlé de nos encres Aqua Wash. Nous avons des encres grasses mais aussi des Aqua wash en couleurs ou en noir.
On utilise de temps en temps l’aquawash mais parfois on utilise de l’encre grasse car on doit remouiller le papier pour une impression suivante. Si c’est du lino alors l'utilisation de l'aqua wash est possible mais si c’est du métal on doit le remouiller. Les élèves sont pour l'instant en train de graver sur du bois perdu. Ils vont imprimer toute une première couleur, puis il vont à nouveau graver et passer à une autre couleur. On appelle cela donc du bois perdu parce qu’il est totalement gravé. Ce bois est perdu au niveau du sujet, mais il n’est pas totalement perdu car il peut être récupéré dans la poubelle bois ou pour d’autres choses. Il s'agit déjà de bois aggloméré réalisé à partir de fines lamelles collées ensemble. Les étudiants ont été au Brico chercher des grands panneaux de cette matière.
Pour en revenir à l’aquawash, c’est donc lavable à l’eau mais je ne sais pas si c’est lavable à l’eau froide. (Après vérification) C’est lavable à l’eau savonneuse. Cette année, on a commandé plus d’aquawash que d’encres grasses et c’est lavable sans solvants, donc c'est une bonne nouvelle. Comme l’aquawash ne peut pas être retrempé, si on souhaite 2 impressions métal sur une feuille, il faut le faire directement et ne pas attendre 15 jours entre les 2 impressions. Le souci en attendant autant de temps est qu'il faudra remouiller la feuille.
Non non, l'impression pourrait se faire en une fois. Si on a besoin de techniques mixtes. Et encore, pour le lino et la sérigraphie il ne faut pas mouiller le papier. Dorénavant, je pourrai acheter que l’aquawash. Il faut tout de même moins de white spirit pour laver l'aqua wash. C’est déjà une chose de gagné. Il faut juste voir si c’est possible de le laver à l’eau froide. Avant, en sérigraphie cela sentait très fort car ils utilisaient des encres à solvants. Mais cette période est finie. Ils n’utilisent plus ces produits ou exceptionnellement. Ils utilisent donc des encres a l’eau. Au niveau du changement de couleurs de ces encres, il faudrait demander à Fred. Le problème de L’encre végétale est qu'elle résiste moins à la lumière et que donc sa durée de conservation est beaucoup moins longue.
Ordinateur, crayon, Posca, feutres, papiers
Certains feutres le sont, ce qui fait que j’évite de trop les utiliser ou alors je les utilise en petite quantité (exemple : la laque).
Dans l’évier, avec de l’eau chaude ou froide pour tout ce qui est pinceaux ayant eu de la peinture, ... mais aussi pour des petits pots et palettes contenant des restes de peinture (gouache, encre de chine, broue de noix). Pour les pinceaux ayant eu de la colle blanche dessus, je les rince le plus vite avec de l’eau chaude et du simple savon. Pour les fonds de colle et de gouache qui auraient séchés, je remplis le verre d’eau chaude et je laisse le tout se “défaire“ avant de vider dans l’évier. En ce qui concerne les fonds de gouache qui auraient séchés, les morceaux se décrochent souvent sans contact avec de l’eau. Je les jette à la poubelle.
Dans l'école il y a la poubelle jaune pour tout ce qui est papier et carton. Mais le tri n’est pas toujours respecté à l’école. Une boite près des imprimantes est disponible pour y déposer des feuilles d’impressions ratées afin qu’elles soient réutilisées par d’autres.
Je ne pense pas que ce soit clair pour tout le monde. Même pour les déchets de tous les jours ce n’est pas toujours clair. (Exemple: le papier des tickets de caisse ne se jette pas dans la poubelle jaune car non recyclable). Il faudrait donc voir si tous les papiers utilisés par les étudiants sont jetables dans la poubelle papier. On peut souvent voir des feuilles de papier dans les poubelles qui ne leur sont pas destinées.
Les feuilles qui ont été utilisées que d’un coté, par exemple. Lors de certains workshops, des feuilles vierges sont mises à la poubelle. Même si ce sont des morceaux de feuilles qui ne sont pas de taille standard, ces morceaux restent utilisables (pour des projets, des feuilles de brouillon, des feuilles de test, et pourquoi pas si ce sont des tout petits morceaux de feuilles faire des to-do list,...). Toutes les chutes de papier par exemple, pourraient être utilisées lors de workshop ou pour certains cours (reliure, tempo mania, ...).
Le papier, mais uniquement s'il est utilisé des deux cotés.
Il y a déjà des ordinateurs qui sont mis à disposition ainsi que des scanners et imprimantes au 75. Pour le matériel de reliure, la majorité du matériel est fourni, et pareil pour les cours de dessin. La majorité du matériel est mis à disposition par l’école. Cela nous évite d’acheter quelque chose que l’on utilisera peut-être plus.
Uniquement les confettis comme je les appelle (très fine bande de papier de même pas 1mm) tout le reste, je le récupère et les utilise pour des projets ou principalement pour me faire des petites to-do list, des brouillons ou encore comme substitut aux post-it.
Cela apporte un certain charme pour certain travaux, je n’y vois pas trop d’inconvénient.
Oui.
Ça dépend, ça peut aller de 5 tests à une dizaine.
Pour ce qui est de la mise en page, j’essaye que les livrets par exemple, soient exploités au mieux (page recto/verso, pas de fond perdu pour éviter les découpes, essayer de mettre plusieurs pages sur un même grand papier, ...).
Connaitre mieux comment fonctionne les imprimantes et savoir leurs particularités (encre, grenage du papier qu’elle peut recevoir, ...) permettrait parfois de ne pas faire pleins de tests sur une imprimante qui ne correspond pas à nos attentes. Pareil pour la mise en page, connaitre les astuces pour éviter les chutes de papier, savoir comment assembler toutes nos pages en utilisant le moins de papier et afin qu'il n’y ait pas de chute, ...
Les deux objets sont polluants, mais je connais moins bien en quoi le numérique pollue (énergie ?).
J’irais vers un neuf pour qu’il dure longtemps et m’évite de devoir en racheter un tous les 3 ans, car il manque de me lâcher à n’importe quel moment. Par exemple, celui que j’ai actuellement et qui était neuf au départ, cela va faire 6 ans que je l’ai et je ne compte pas le changer de si peu. Si l’on parvient à en prendre soin, il peut durer très longtemps. Tandis que si j’achetais un de seconde mains, je n’aurais pas la garantie qu’il tiendrait autant de temps et je risquerais de devoir en racheter un à nouveau. Mais tout dépend de son utilisation. Si c'est pour faire du graphisme, alors pour moi, c’est mieux d’en acheter un neuf mais si c’est juste pour du traitement de texte, alors j’irais sur un seconde main.
Les principaux déchets de l’option sont des papiers. Principalement en gravure nous utilisons beaucoup de journaux. Pour les impressions sur métal, certaines techniques nécessitent de retirer le surplus d’encre sur la plaque et nous le faisons à l’aide de journaux qui ne sont plus réutilisables et que nous jetons donc dans la poubelle. Nous utilisons également du papier plus « cartonné » comme les cartes postales pour également retirer le surplus d’encre. Les journaux sont aussi utilisés pour y insérer nos impressions et les mettre sous les planches de bois afin que nos feuilles ne gondolent pas (en métal nous devons mouiller nos feuilles au préalable, cela permet à l’encre de mieux adhérer à la feuille par la suite). Nous utilisons des tissus récupérés pour nettoyer nos outils et nos plaques de lino ou métal au white-spirit. Ces tissus sont réutilisés par la suite mais à partir d’un moment ils ne peuvent plus l’être. J’avoue ne pas trop savoir où ils vont par la suite. Pour le domaine de la sérigraphie nous avons moins de déchets. Nous utilisons beaucoup de papier. Pour voir si l’encre est bonne et si notre cadre s’est bien insolé nous prenons de « bêtes » feuilles pour imprimer et voir ce que cela donne (ce sont des feuilles de passes). Mais par la suite ces feuilles sont réutilisées par d’autres pour faire d’autres feuilles de passes. Par la suite, Murielle vient parfois en prendre pour les utiliser en reliure et une année Noëlle les a également utilisées pour fabriquer les enveloppes pour les invitations aux portes ouvertes.
Nous utilisons en gravure du white-spirit pour pouvoir nettoyer nos plaques. Pour faire mordre nos plaques de métal nous utilisons du sulfate de cuivre que nous préparons nous même. Nous utilisons des encres pour métal ainsi que des encres pour lino et bois. En sérigraphie nous utilisons des encres à l'eau, de la laque pour nos cadres pour l’insolation, du reclaimer pour enlever la laque séchée sur nos cadres ainsi que d’autres produits pour pouvoir nettoyer nos cadres.
Je dirais que le sulfate de cuivre que nous utilisons en gravure est toxique. Quand nous devons le préparer nous même nous devons faire attention à ne pas inhaler la poudre. Je ne sais pas si le white-spirit est considéré comme toxique mais ce n’est tout de même pas très bon pour la peau. En sérigraphie nous utilisons des produits pour nettoyer nos cadres qui me semblent dangereux aussi mais je ne sais pas exactement s'ils sont toxiques.
Le sulfate de cuivre, préparé en gravure, une fois qu’il ne mord plus assez nos plaques d'acide, est récolté dans une sorte de gros pot. Par la suite, je ne sais pas où il sera jeté. Pour la sérigraphie les produits que nous utilisons pour nettoyer nos cadres, nous les passons ensuite à l’eau dans la « baignoire » de l’atelier et l’eau s’écoule donc dans les égouts je suppose.
Nous rinçons nos cadres dans la baignoire de l’atelier qu’ils soient remplis d’encre ou de produits. En gravure l’encre est enlevée au white-spirit. Si nous utilisons des pinceaux, nous les rinçons dans l’évier de l’atelier.
Les journaux, les cartes postales, du papier, tissus ( plus rare)
Non, les papiers journaux et cartes postales remplies d’encres vont dans la même poubelle que le reste en gravure. Les tissus remplis de white-spirit ont une caisse spéciale car nous les réutilisons mais je ne sais pas où ils sont jetés lorsqu’ils ne sont plus utilisables. En sérigraphie nous avons deux poubelles : une poubelle papier et une poubelle pas papier.
Non, car en gravure il n’y a qu’une seule poubelle pour tout et donc pas réellement de tri. En sérigraphie il y a seulement deux poubelles.
Il me semble que des années auparavant, en sérigraphie, ils utilisaient des encres à solvants et maintenant ce sont des encres à eaux. En gravure le sulfate de cuivre ne va pas dans l’évier car, nous essayons d’éviter qu’il ne finisse dans les égouts.
Les papiers journaux. Il faudrait essayer de trouver une solution pour pouvoir réutiliser ce qu’on utiliserait pour enlever l’encre des plaques car ça fait beaucoup de journaux à la poubelle.
Dans notre atelier nous avons déjà beaucoup de matériel partagé comme toutes les encres que ce soit en sérigraphie ou en gravure
On utilise des produits très divers, mais dans ceux qui sont le plus utilisés, on retrouve notamment la peinture acrylique, peinture a l'huile, encre, peinture en spray, solvants tels que white spirit, essence de térébenthine, etc. Il y aussi des matériaux comme du plâtre, du béton, du silicone, du polyuréthane, de l'acétone, de la colle blanche, etc. qui sont utilisés.
Certains matériaux sont en effet très chimiques. La majorité en fait, sont chimiques. La peinture acrylique et la colle blanche sont des matières plastiques. Au niveau des déchets, on en a de beaucoup de types différents qui ne peuvent pas se retrouver dans les poubelles normales. On a donc de grands sacs noirs industriels et je suppose qu'après, ils partent au tri. Je pense qu'il est possible de faire beaucoup de progrès dans notre option à ce niveau là mais je pense que ça doit être compliqué à mettre en place vu le nombre de déchets à nature différente. Au niveau des égouts, on a une fontaine à white spirit pour nettoyer certains produits et le white spirit est changé et recyclé tous les x temps. Et pour l'évier où les pinceaux sont nettoyés, on attend un bac de décantation qui devrait arriver prochainement
Comme je l'ai dis, le tri est très minime, de par la nature très variée des déchets, il est compliqué de mettre des choses en place
Je pense que la plupart du temps, on sait où mettre nos déchets. On a aussi des directives par rapport à certains déchets. Notamment le plâtre, le ciment ou certaines matières plastiques que l'on nous demande de laisser sécher pour les mettre ensuite à la poubelle et de ne pas les vider dans l’évier. Je pense qu'une piqûre de rappel serait pas mal pour rappeler aux élèves de peinture d'essayer de jeter un maximum la peinture dans la poubelle avant de rincer le tout dans l’évier.
Oui et non. D'un côté, je n'ai jamais vraiment vu d'élèves gaspiller bêtement. Ça arrive encore régulièrement qu'un élève qui n'a plus utilité d'un produit le passe à quelqu'un d'autre à qui ça pourrait servir. Et d'un côté, oui, tout ce qui est jeté peut être réutilisé dans un projet artistique. À partir du moment où quelqu'un a un projet qui vise à réutiliser des déchets. La récupération est assez courante dans l'art contemporain donc tout ce qui se retrouve dans la poubelle peut être réutilisé.
Dur à dire. Je dirais principalement des emballages, des tubes vides, etc. Du papier et des déchets de nourriture aussi.
Nous avons déjà tous les outils de l'atelier disponibles aux étudiants, et pour tout le reste, on n'hésite pas à se demander l'un l'autre si on a besoin de quelque chose à prêter. Il y a une bonne entente inter année et je pense que cela permet de se partager des objets naturellement
En premier lieu je dirais que c’est la poubelle papier. Mais ce qui suit de très près, ce sont nos sacs noirs, donc nos sacs de tous les jours. C’est à dire des poubelles de tout sauf le PMC. On a beaucoup de sacs noirs mais tout le monde ne fait pas le tri. D'ailleurs, peu d’étudiants font le tri.
Oui, les personnes ne font pas le tri. Et les canettes vont donc dans les poubelles noires parce qu’il n’y a pas de poubelle PMC dans les classes.
Il pourrait y en avoir mais même s'il y en avait je pense qu’ils ne le feraient pas, car par exemple dans le GR1 (local graphisme1), il y a les 3 poubelles et on trouve encore des canettes dans la poubelle noire. Si les élèves ont une canette lorsqu’ils sortent d'une classe, à la rampe, il y a une poubelle bleu.
Je dirais surtout par fainéantise. Et certains ne connaissent probablement pas encore le tri. Pourtant pour le tri des canettes, tout le monde devrait connaitre. Mais, par exemple tous ce qui est yaourt, plastiques etc. c’est peut être plus compliqué pour eux de savoir dans quelle poubelle peut aller ce genre de choses. Maintenant, ce n’est pas encore d’actualité à Woluwe, mais il y a certains plastiques qu’on ne pouvait pas mettre dans les PMC et qui maintenant peuvent être mis dans la poubelle bleue. Joelle, par exemple, achetait du vinaigre ou du Coca et on ne pouvait pas mettre les bouteilles vides dans la poubelle bleu. Or maintenant avec la nouvelle loi je pense qu’on pourra mettre ces déchets dans la poubelle bleue.
Près des distributeurs, il n’y a déjà plus de place car il y a déjà ces 2 grands distributeurs mais en plus les 2 grosses photocopieuses. Il n’y aurait pas la place. C’est pour ça qu’il y a une poubelle à la rampe car quand les élèves ont pris leurs petits 4h ou bu leur café, il y a une poubelle. Par contre en sérigraphie, il y a énormément de déchets. Pareil en gravure. Il s'agit d’encres qui infectent les papiers et les papiers ne peuvent plus aller dans la poubelle papier. Ils sont donc mis dans la poubelle noire mais qui devient donc une poubelle fourre-tout. On met des canettes, du papier, du plastique, n’importe quoi dans la poubelle. Dans les locaux il y a d’office 2 poubelles : la poubelle papier et la poubelle noire. Par exemple, en salle d’impression, il n’y a qu'une poubelle papier car les élèves ne peuvent pas manger ni boire à cet endroit. En photo, on a des poubelles pour les produits chimiques qui sont recyclées. Un monsieur vient tous les lundis récupérer les bidons remplis. C’est souvent Joelle qui appelle en disant que les bidons sont pleins. Si peu d’élèves sont venus travailler alors les bidons ne sont pas pleins et ne doivent pas être changés.
Peut être mais on a pourtant beaucoup de bidons. Après peut être qu’il suffit qu’ils le disent plus rapidement à Joelle aussi. Mais il y a quand même beaucoup de bidons. Il y en a dans les deux locaux de photos, dans le petit sas où il y a les outils de développement, il y a le grand évier blanc, il y en a au dessus de l’armoire. Mais en fait, je crois qu’ils ne réfléchissent pas. Les bidons sont pleins et voilà point. Il ne vont pas voir dans le labo 2 si il y a des contenants vides.
En déchets alimentaires à l’école même, on ne produit quasi rien. C'est par exemple très rare qu'il y ait des restes de croques par exemple. Généralement on fait à la demande, donc on en fait beaucoup au début et puis on freine. On vend souvent tout. Par contre pour le potage, s'il en reste on peut en revendre le lendemain. On le met immédiatement au frigo et ainsi on respecte la chaine de froid. Si, par exemple, ça tombe un vendredi et qu’il n’y a plus cours avant la semaine d’après, on le met au congélateur.
Non, ce sont des potages achetés en surgelés. Les légumes sont surgelés et puis on rajoute simplement de l’eau et des cubes anti allergènes. Ces légumes ont les achètes chez Colruyt ou Lidl.
Ici on travaille avec du surgelés parce que nous sommes que 2. On n'a pas beaucoup de temps donc si on doit commencer à éplucher les légumes, les laver etc. ce n’est clairement pas possible. Il y a X années, il y avait 4 ou 5 filles, et à ce moment, on faisait des sandwiches crabes, des sandwiches avec de la salade etc. Mais tout cela prennait beaucoup de temps. Elles étaient 4. Il y en avait 2 qui commencaient déjà le matin à préparer tous les sandwiches. Actuellement on est plus que 2, car il y a des restrictions partout. Nous n'avons donc pas le temps de faire des choses pareilles. Faire faire les potages à l'extérieur, nous reviendrait à trop cher. Nous vendons les croques et le potage peu cher. On ne fait aucun bénéfices sur ces ventes. Les repas que nous proposons à midi sont pour aider les étudiants qui n’ont pas vraiment les moyens d’acheter un vrai repas de midi. Ainsi l’étudiant a à manger et il peut prendre un plein de vitamines pour travailler la journée.
Tous les produits abiment la peau. Avant on utilisait du Sift, du produit pour les tables, pour le sol, les carreaux, ... chaque chose avait droit à un produit. Maintenant, ils ont fait un produit unique. Donc, on utilise un seul produit pour tout et en plus c’est un produit écologique. Maintenant, la commune de Woluwe fait plus attention à l'écologie. Toutes les écoles à Woluwe travaillent maintenant avec des produits écologiques. On ne recevra plus tous les autres produits et on ne recevra plus que ce fameux produit universel écologique. On commande 2 à 3 fois par an de manière assez volumineuse, mais on ne reçoit que la moitié de nos demandes car ce sont des produits qui coûtent chers. Dans les autres écoles où j'ai travaillé, la quantité de produits nécéssaires est calculée en fonction du mètre carré. Pareil pour le personnel nécéssaire. Ici, nous sommes dans une petite école donc normalement on ne devrait pas avoir beaucoup de produits. Mais la commune ne réalise pas qu’il s’agit d’une école artistique donc il ne suffit pas de donner un coup de loque. Il y a de tout qui éclabousse par ci par la. Il nous faut donc pas mal de produits pour tout ce genre de techniques. Or on est très restreint avec un budget par an très serré.
Non, un produit c’est parfait. Ça simplifie les choses. Le Sift rend la peau très rugueuse et ce produit universel est génial.
On utilise déjà beaucoup de vinaigre de manière indépendante. On ne le reçoit pas par la commune mais on demande à Joelle d'en acheter. C’est très pratique pour les écrans, la table en verre du directeur, les vitres. On pourrait le faire à l’ammoniac. Par contre, je ne pense pas qu’on pourrait encore en acheter étant donné que c’est un produit toxique avec des odeurs très fortes. On liquide tout doucement nos produits d’avant qui sont moins bon pour l'environnement. Par contre, on reçoit encore de l’instanet. C’est un produit qui graisse et qui n’est pas génial. On trouve que c’est un produit qui coûte très cher. Il faut chaque fois l’acheter en spray et donc le prix est encore plus élevé. Or le vinaigre ne coûte pas cher. D'ailleurs, on utilise de plus en plus ce produit dans les ménages. C’est un produit qui désinfecte, qui nettoie, qui enlève le calcaire. Avant, on utilisait souvent l’eau de Javel, mais c’est fini. C’est un produit très mauvais et nous devons faire très attention à ne plus mélanger de produits. C'est une information très neuve. La commune n’était pas encore aussi attentive à l’environnement et à la santé. Or, le fait de mélanger des produits est très nocif et toxique pour les poumons. Maintenant, nous avons donc des produits plus écologiques.
On sait rarement si des décisions sont prises au niveau communal. Par exemple, on a reçu ce nouveau produit universel et écologique mais nous avions juste demandé du savon pour le sol et un produit pour les tables. En recevant le produit universel, nous en avons déduit que la commune avait décidé de ne donner plus que un seul produit pour ce genre de besoin.
Oui si elles sont très sales mais sinon ils ont une poubelle spéciale pour mettre les loques en cours d’usages. En début d’année, on met toutes les loques propres là. Cela permet de récupérer ces loques.
Non ce n’est pas possible. Par manque de temps. Et puis tu constates que pour l’instant on a plus de machine à laver, car elle est tombée en panne. C’est Joelle qui doit aller faire les machines et elle n’a pas beaucoup de temps non plus. Elle doit faire des courses, laver déjà le reste des choses et surtout être présente à la bibliothèque. Et puis cela veut dire qu’on va mettre des produits nocifs dans la machine quand on lave nos essuies, nos draps, ... La quantité de loques n’est pas suffisante pour faire une seule machine donc, il faudrait les mélanger avec d'autres tissus. Et puis le white spirit est un produit très gras. Donc cela risque de rester sur les parois.
De tout le monde. Moi mardi j’ai apporté par exemple 3 chemises que je ne portait plus.
A l’extérieur, il y a 2 poubelles vertes pour les sacs noirs. C’est elles qui sont le plus remplies. Un camion vient prendre uniquement ces poubelles-là. Un autre viendra chercher uniquement les poubelles papier et un autre prendra les PMC.
Ce qu’il faut savoir c’est que un compost doit être vidé tous les jours car l’odeur serait insupportable. Avoir un compost serait bien, mais comment gérer cela ? De plus, un élève qui mange un sandwich va simplement remettre son sandwich pas fini dans le sac et puis le jeter dans la poubelle noir. C'est encore à nous de commencer à trier cela dans une poubelle en plus. Quoi qu'il en soit, l'idée du compost doit alors venir de la part des élèves.
Oui on le fait. Comme on a des sacs noirs un peu partout, on les regroupe et on essaye de tout rassembler dans seulement 1 sac noir voir 2. Les sacs poubelles coûtent chers et on n’en reçoit plus autant qu’avant. On est limité en tout même en papier toilette.
On sort une poubelle en tout cas tous les jours, voire 2 poubelles de déchets de tout genres. On a sans doute un peu plus de 10 poubelles par semaine. Par semaine, un de nos containers est chaque fois rempli et l’autre est rempli à moitié. Je pense qu’on met plus de 10 poubelles dans 1 containers. Donc on doit sans doute être à un peu plus de 10-12 poubelles par semaine. Le seul problème qu’on a est la poubelle de sérigraphie qui est tellement grande qu’il est impossible de la remplir avec un sac poubelle. On est obligé de la verser dans les containers comme ça. Ce n’est pas vraiment un problème car elles sont collectées mais ce sont des déchets en plus.
Parce que sinon les poubelles seraient très crasseuses, toutes collantes et nous devrions à chaque fois les nettoyer. C’est énormément de travail en plus.
Personnellement j’utilise mon matériel, mes produits, que j’achète chez schleiper. Dans l’option graphisme, l’ordinateur est le plus souvent utilisé pour la finition des travaux mais pour la réalisation de ceux-ci nous utilisons divers matériaux comme, par exemple, des papiers colorés, Tesa, encre de chine, Posca, gouache suivant les différents ateliers de l’option.
Les produits utilisés sont pour la plupart toxiques mais je ne pense pas qu’il y ait des choses mises en place ou alors je ne suis pas au courant...
Dans l’évier qui se trouve au local 1, toilettes, et local des images plurielles.
Il y a différentes poubelles à l’école mais le tri n’est pas vraiment respecté. Je retrouve de temps en temps des bouteilles en plastique dans la poubelle des papiers cartons.
Pour ma part, il y a une hésitation par moment car les poubelles bruxelloise ne sont pas les mêmes que celle qui se trouvent chez moi (près de Namur ). Les déchets qui se trouvent dans certaines poubelles namuroise ne se retrouvent pas forcément dans la même poubelle à Bruxelles.
Les papiers ainsi que les Poscas (découverte de cette année). Les papiers peuvent par exemple, être utilisés comme feuilles de brouillons.
Principalement du papier... De l’aluminium.
Les ordinateurs peuvent être partagés. Nous avons un local d’impression ou quelques ordinateurs sont mis à disposition. Pour le matériel, je trouve que l’encre de chine, peintures, etc., peuvent être partagés. Nous les utilisons que très peu finalement.
J’essaie de ne plus jeter mes chutes de papiers. C’est une mauvaise habitude que j’ai. Je réutilise à chaque fois les chutes.
Recycler du papier lui permet d’avoir une nouvelle vie, sachant que la fabrication du papier est une des causes majeures de la déforestation à travers le monde. De plus en plus d’imprimeurs proposent du papier recyclé maintenant. Le seul problème c’est qu’il est plus cher que du simple papier et qu'il n’est plus aussi blanc, ce qui peut gêner parfois pour certains travaux qui demandent du papier blanc.
Oui, absolument.
Cela dépend des projets, mais je dirai maximum 4 tests d’impression (chez l’imprimeur sur du bon papier). Sinon j’imprime avec mon imprimante et je peux faire facilement 7 impressions ou plus jusqu’à ce que je trouve le bon choix. Le problème c’est qu’en plus de « gaspiller » du papier, je « gaspille » aussi les cartouches d’encres de mon imprimante.
Non, pas vraiment ...
Les différentes imprimantes.
Je dirai que le numérique est au même niveau que le papier.
Je pense à acheter un nouvel ordinateur, car le mien est proche des 9 ans, il commence à avoir du mal avec les programmes. Sans réfléchir je dirai que j’achèterai un nouvel ordinateur. J’ai trop peur que les ordinateurs de seconde main me lâchent après 1 semaine comme j’ai vu le cas pour certaines personnes. Faire des mises à jour, changer la batterie etc. Cela dépend aussi de ce que l’on souhaite faire avec l’ordinateur. En tant que graphiste, mon choix se porte plus vers un nouvel ordi pour la suite Adobe.
A l’atelier photo, il faut distinguer deux types de pratiques bien distinctes. La photographie argentique (obligatoire tout au long de la première année de bachelier) et la photographie numérique. En photographie numérique, on emploie un appareil photo numérique et des cartes SD. En ce qui concerne les impressions avec l’imprimante EPSON, on utilise du papier d’impression (Epson Luster / Canson Platine / Canson Baryta) qui est disponible chez Joëlle. À cela, il faut ajouter les cartouches d’encre. La photographie argentique se déroule en deux temps différents : le développement de la pellicule et le tirage des images. Le développement se déroule en laboratoire (à l’école). Au 75, on ne développe et on ne tire que de l’argentique noir et blanc. On ouvre les pellicules dans le noir complet et on enroule le rouleau de négatif dans une spire qu’on place à l’intérieur d’une cuve qui ne laisse pas passer la lumière. Il y a ensuite différentes étapes à suivre : le prémouillage de la cuve (que l’on vide après dans l’évier), le révélateur (mélange d’eau et de XTOL qu’on jette dans des cuves réservées aux produits chimiques de l’atelier), le bain d’arrêt (mélange d’eau et de vinaigre/ acide acétique que l’on jette dans l’évier), le fixateur (mélange d’eau et de fixateur que l’on réutilise), le rinçage (deux méthodes possibles soit 20 minutes à l’eau courante soit la méthode plus écologique) En ce qui concerne le tirage des images (en laboratoire à l’école également), on utilise les mêmes chimies (sauf pour le révélateur qui est un révélateur papier). Quand j’étais en première, à la fin de la journée, on jetait l’ensemble des bains usagés dans l’évier du laboratoire. En plus des chimies, on utilise également du papier pour nos planches contact, nos bouts d’essai, nos tirages de lecture et nos tirages finaux, soit en papier RC (plastique), soit en papier baryté (qui coûte un bras) selon les consignes. Le laboratoire est éclairé avec des ampoules inactiniques ou des ampoules recouvertes de feuilles inactiniques. Je pense qu’il y a également une ampoule au sodium dans le laboratoire du fond ? On utilise également des porte-négatifs en papier cristal.
Je sais que les révélateurs et les fixateurs utilisés sont toxiques. On vide le révélateur du développement dans une cuve prévue à cet effet et on réutilise le fixateur. Je pense que le révélateur et le fixateur utilisés lors du tirage sont jetés dans l’évier à la fin de la journée mais c'est à vérifier. Quand on prémouille une pellicule, lors du développement et que l’on vide le prémouillage (et particulièrement pour les pellicules moyen format), l’eau a souvent une couleur bleue, voire turquoise. Je ne pense pas que ce soit respectueux de l’environnement
On verse le révélateur du développement dans des cuves prévues pour être traitées par une entreprise.
C’est triste, mais je dirais qu’on met tous nos déchets dans la poubelle normale. Parfois, on met les bouts d’essai de papier baryté à la poubelle papier.
De l’eau, des produits chimiques, du papier, des boîtes de pellicule,...
Les cuves, les bacs, les Beschers, les éviers de rinçage du labo de tirage et les loupes de mise au point sont partagées.
Une pellicule noir et blanc doit être rincée à l’eau courante entre 20 et 30 minutes. Elle peut être rincée de manière plus rapide grâce à la méthode écologique indiquée au labo. Le papier RC doit être rincé 20 minutes à l’eau courante et le baryté au grand minimum 30 minutes.
Il arrive parfois qu’on soit tout seul à développer au labo. Sinon, je dirais que la taille des cuves pourrait être un obstacle (une cuve de deux spires ne peut contenir que deux pellicules à rincer, ...)
Dans un sens oui. L’argentique produit énormément de déchets (chimies, emballages de pellicules, eau) que le numérique ne produit pas. Par contre, un appareil argentique n’a pas d’obsolescence programmé. Si on prend soin de son appareil argentique, il y a beaucoup de chances de pouvoir le garder toute sa vie, ce qui n’est pas le cas d’un numérique dont la technologie sera vite dépassée. D’un autre côté, on prend beaucoup plus de photographies en numérique. Cela fait donc plus de fichiers et plus de données sur les serveurs qu’il faut garder au frais. Je dirais qu’en argentique, on a plus conscience des déchets qu’on produit parce qu’on les voit.
Cela dépend des images… Cela varie entre 30 secondes et une heure...
Les appareils jetables, c’est tendance. Quand je travaillais dans un magasin de photo, j’ai remarqué que c’était principalement des jeunes entre 12 et 25 ans qui les achetaient avant de partir en vacances. Il faut dire que c’est très facile à utiliser. On appuie sur un bouton après avoir choisi si on déclenchait le flash ou ou non et la photo est prise. Selon les modèles qui coûtent entre 14 et 20 euros, on peut faire entre 27 et 38 photos. Quand toutes les photographies sont prises, le client le ramène en magasin ou en laboratoire pour faire développer les négatifs. Au magasin, on désosse complètement l’appareil en plastique pour extraire la pellicule (qui est dans une boîte en métal). Je dirais qu’on jette plus de 70 % du volume d’un appareil jetable dans la poubelle normale. On peut néanmoins recycler la pile contenue à l’intérieur et la partie électronique qu’on peut amener à la déchetterie. Il y a une alternative plus écologique aux appareils jetables : les appareils point-and-shoot. Ce sont des appareils argentiques légers (souvent en plastique) qui s’utilisent de la même manière qu’un jetable sauf que l’on peut les recharger à l’infini. Certaines marques d’appareils jetables se disent rechargeables mais la manoeuvre qui semble complexe peut en décourager plus d’un.
Utiliser la méthode de rinçage écologique et boycotter les appareils jetables