Le collectif de graphistes a été crée en 1970 par Pierre Bernard, Gérard Paris-Clavel et François Miehe.
Ils se sont tous les trois rencontrés à l’Atelier Populaire de mai 68, la révolte était déjà dans leurs veines lorqu’ils étaient étudiants.
Là ils ont pu créer avec d’autres étudiants des arts les affiches de révoltes nationalement connues.
De leur amour pour l’engagement politique et social et leur envie de «changer le monde» par leurs images, les trois amis s’associent naturellement et créent GRAPUS,
issue d’une insulte de mai 68 «crapule stalinienne» et du mot «graphiste».
Pierre Bernard et Gérard Paris-Clavel ont en commun d’avoir fait une partie de leurs études en Pologne, notamment aux côtés de Tomazewski,
maître incontesté de l’affiche. Il aura par son enseignement aussi influencé les graphistes les plus connus de cette génération, comme Alain Le Quernec
ou encore Michel Quarez. Il leur fait découvrir la puissance du manuel dans les affiches et aussi une vision du design par un apprentissage aussi
des sciences humaines comme la sociologie, qui étaient peu considéré dans le métier à l’époque.
Ils ont eu une influence nationale voire internationale dans le monde du graphisme et reste encore aujourd’hui une référence.
Grapus c’est un fort engagement politique, social et culturel. Leurs clients sont choisis et reste toujours en accord avec leurs idées. Grapus ce n’est pas de la publicité pour des grosses marques mais au contraire balancer des vérités pour faire émerger une conscience. Leurs clients : les cinémas, les associations sociales ou culturelles, l’univers musical, et d’autres.
Grapus c’est un groupe de membres profondémment communistes. Cet engagement se retrouve dans toutes leurs productions qui sont toutes collectives, où quelqu’un n’est pas plus mis en valeur que les autres et montrer que le beau travail ne peut émerger que du collectif. Ils rejettent cette idée de la société qui se veut individualiste.